Frédéric Terrade - Sculpteur

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Comment êtes-vous devenu sculpteur ?

 

Je travaillais déjà le bois tout jeune afin de me fabriquer des jouets, des instruments de musique, des planches de skate... La sculpture est venue plus tard, vers 18 ans je crois, mais cela reste vague. En fait, tout le monde sculpte depuis toujours, pâte à sel, château de sable puis on oublie comme le dessin, on laisse ça aux spécialistes contrairement au sport que l'on pratique même à très bas niveau. L'avantage dans l'art, c'est qu'on peut améliorer sa technique tout au long de sa vie et qu'on peut la compenser par l'inspiration. C'est l'inspiration qui fait que je sculpte, j'ai envie de... Et je le fais.

 

 

Vous êtes-vous de suite spécialisé dans les créations en bois ou avez-vous essayé d'autres matériaux ?

 

Je pense que j'ai choisi le bois car le matériau et les outils sont peut être plus accessibles au départ (un couteau et un noisetier). Aujourd'hui, j'en suis amoureux pour sa diversité d'odeurs, de couleurs, de caractères ; enfin pour tout ce que vous dirait un sculpteur sur pierre ou de métal. C'est une question de sensibilité au matériau. Le bois est un matériau qui " pousse " et de façon très aléatoire selon le climat. Qu'il s'agisse d'une intervention de l'homme ou d'une piqûre d'insecte, le bois est un témoin sur lequel on peut lire le temps qui passe.

Comment est le marché de l'emploi pour les nouveaux sculpteurs ?

 

Je ne suis pas sculpteur à temps plein car mon activité principale est l'ébénisterie et la menuiserie. Il est donc difficile de dire si le marché de la sculpture est porteur. Ce qui est certain, c'est que ça ne laisse pas les gens indifférents " c'est beau, c'est horrible, vous partez de quoi ? combien ? c'est tout ? combien ??? " Il est très compliqué d’anticiper les réactions, j'ai d'ailleurs vendu à une exposition une pièce que je ne voulais d'abord pas présenter car je ne l'assumais pas, ce qui prouve qu'il faut se libérer du qu'en-dira-t-on.  

 

 

Pourriez-vous m'en dire plus sur votre activité principale ?


En tant qu'ébéniste et menuisier, je fabrique principalement des meubles sur mesure. Dans un premier temps, je me rends chez mes clients afin de discuter du meuble qu'ils envisagent d’acquérir, de l'emplacement, de la fonction, du matériau ainsi que de la finition. Les projets sont très variables, plus ou moins définis et je dois constamment m'adapter. Parfois, il m'arrive de travailler avec des architectes d’intérieur qui définissent l’esthétisme du meuble, je dois alors trouver les solutions techniques pour la réalisation.

La majeure partie du temps, je réalise des meubles en bois massif à partir de troncs sciés en planches dans la longueur. Je me fournis directement chez les scieurs. J'utilise les techniques traditionnels d'assemblage, tels que les tenons mortaises, rainures languettes et queues d'arondes, que j'associe à un design plus contemporain. Je ne m’aventure que très rarement dans les styles anciens et ne fais quasiment pas de restauration ; ce qui m'intéresse,  c'est la création.

Pour l'instant je ne fabrique que sur commande, mais j'aspire à réaliser mes propre meubles, libérés de toute contrainte.

Comment faites-vous connaître votre entreprise ? Bouche à oreille, foire, publicité ?

 

Le bouche à oreille fonctionne très bien et je vais à la rencontre des gens sur des expositions et des marchés artisanaux pour proposer des sculptures, des luminaires et des bijoux. Internet est un bon appui aussi, cela permet d'avoir une vitrine accessible à tous. 



Où puisez-vous votre inspiration ?

 

L'inspiration provient de partout ; de tout ce que l'on voit ou entend. Pour ma part, elle est aussi influencée par l'ébénisterie ou juste par un outil. Si je ne travaille pas pour une commande, je m'inspire du bois que j'ai à disposition, de mes outils et de ma technique. 


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